Stage en altitude

Publié le par Grégoire CHEVIGNARD

Comme tous les grands sportifs à la veille d'une compétition majeure je me suis dirigé vers les cimes enneigées pour permettre à mon organisme, en s' adaptant à l'altitude, de générer moultes globules rouges pour alimenter mes muscles d'encore plus d'oxygène lorsque je serai redescendu en plaine.

Bref, nous sommes allés une semaine au ski, comme chaque année, y compris les (20) années sans marathon.

Première observation, la montagne, ça monte. Autrement dit, quand on n'est pas très flamboyant le long des quais de Seine, on est presque pathétique à l'Alpes d'Huez.

Deuxième observation, la montagne, c'est en altitude. Autrement dit, en plus de devoir faire plus d'efforts du fait de la déclivité, il faut les faire avec moins d'oxygène.

Bref, je n'ai pas beaucoup couru pendant une semaine, en me rassurant en me disant que l'objectif des stages d'oxygénation en altitude ne doit pas être d'accumuler des kilomètres mais uniquement de permettre au corps de s' adapter à l'altitude et générer des globules rouges.

Aussitôt redescendu en plaine, j'ai chaussé mes Asics de marathonien putatif pour tester les effets bénéfiques de cette temporaire prise de hauteur.

Au vu des peu probants résultats, plusieurs hypothèses :

- soit il faut laisser incuber un peu et l'effet bénéfique n'apparaît qu'après quelques jours de la descente en plaine ;

- soit mon dosage fondue/raclette/tartiflette - globules rouges n'était pas optimal pour la course à pied ;

- soit il fallait boire du rouge avec la raclette, et pas du blanc, pour générer les globules de la bonne couleur.

Quoi qu'il en soit, le stage en altitude ne paraît pas déterminant dans l'amélioration des capacités d'endurance.

D'ailleurs, n'est ce pas au lendemain des étapes du Mont Ventoux et de l'Alpes d'Huez que les coureurs du Tour de France ont toujours l'air le plus fatigués ?

N'est ce pas la preuve que, finalement, les effets bénéfiques d'un séjour en montagne, du point de vue des performances en endurance, ne seraient qu'un mythe ?

Après tout, à force de réaliser des ascensions, Sysiphe devrait parvenir à rouler son rocher jusqu'au sommet si les séjours en altitude augmentaient les capacités physiques.

D'ailleurs en réfléchissant un peu à ce sujet des globules rouges complémentaires qu'un séjour en altitude engendre, à quoi cela peut il être utile ?

Certes mon sang va charrier plus d'oxygène mais :

- mes poumons sauront ils amener plus d oxygène à transporter ?

- les cellules musculaires qui doivent capter et transmettre cet oxygène aux muscles sauront elles absorber le surcroît d'oxygène ?

Si le séjour en altitude ne renforce qu'un maillon de la chaîne de l'effort physique et que ce maillon n'était pas le maillon faible, le bénéfice sur la performance devrait être nul, non ?

A suivre ...

Stage en altitude

Publié dans Entraînement

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