Effort et réconfort

C'est péché, c'est carême ...

Ce matin, dress rehearsal pour le semi marathon de Paris de la semaine prochaine.

J'ai donc adopté mon circuit "20 km" habituel, départ Neuilly sur Seine, rue de Villiers, rue du Faubourg Saint Honoré, Place Beauvau, Champs Elysées, jardin des Tuileries, Quai de Seine jusqu'à la Gare de Lyon puis retour sur l'autre rive de la Seine jusqu'à l'Assemblée Nationale avant de reprendre, en sens inverse, le parcours aller.

Au retour, rue du Faubourg Saint Honoré, j'aperçois de loin, devant Dalloyau, un coureur, trottinant sur place, en contemplation devant la vitrine, contemplation dont il s'arrachera avec difficulté.

Je me suis demandé s'il courait pour pouvoir s'enfiler des pâtisseries ou s'il courait parce qu'il s'était déjà enfilé des pâtisseries ou si, parce qu'il courait, il jugeait, avec un regret évident, qu'il ne pouvait plus s'enfiler de pâtisseries.

Cela m'a fait sourire (ce n'est pas souvent dans le dernier quart d'une sortie longue que je souris) d'imaginer les motivations des uns et des autres pour la sortie dominicale running.

Entre celui (ou celle, à la veille de la saison des maillots de bain) qui culpabilise de s'être enfilé des pâtisseries et s'auto flagelle en courant, celui qui dans une démarche hygiéniste cherche à créer un équilibre entre excès alimentaires et dépenses physiques, celui qui vit son engagement running comme une ascèse et multiplie les sacrifices pour s'assurer que la course à pied ne devienne pas un plaisir et celui qui jouit à la fois de ses pâtisseries et de ses sorties running, je ne sais pas lequel je préfère, ni dans quel profil je me reconnais (d'un autre côté, comme je ne fais pas les courses, je n'ai pas de problématique pâtisseries à gérer, pas même pour le repas dominical).

Et vous, vous courez pour compenser, souffrir ou jouir ?

A suivre ...