La quadrature du cercle ?
J'attaque le deuxième mois du plan d'entraînement au Marathon des Sables et, cette semaine ainsi que la semaine prochaine, débutent les semaines au kilométrage significatif (70km cette semaine, 80 km la semaine prochaine).
Ce kilométrage reste faible comparé à ce que la fin de préparation suppose (140 km par semaine) mais amène une série de questions que je ne m'étais pas posée jusqu'alors et qui va assez rapidement s'imposer à moi.
Pour simplifier, 100 km de course à pied dans la semaine, c'est 10 heures dehors à courir et au moins deux heures de plus pour se préparer, se doucher, etc, etc, soit 12 heures hebdomadaires.
Comme le plan d'entraînement est basé sur quatre séances hebdomadaires, il me faudra donc trouver quatre jours dans la semaine où je peux, en moyenne, consacrer 3 heures à la course à pied. Autant dire que si cela est (théoriquement) possible samedi et dimanche, pour le reste de la semaine, cela semble mission impossible.
Quelles solutions alors ?
En augmentant un peu les volumes de course à pied du week end, je peux diminuer la contrainte quotidienne en semaine à deux fois deux heures. Sauf qu'en termes d'entraînement, c'est idiot de réaliser deux grosses journées d'affilée -le corps n'ayant pas le temps d'assimiler l'effort- et donc le bénéfice de l'entraînement sera moindre.
En partant du principe que temps de travail et temps familial sont à peu près incompressibles, reste comme variable d'ajustement le temps de sommeil. Je pourrais, deux fois par semaine, me lever une heure plus tôt que ... l'heure anormalement matinale à laquelle je me lève déjà les jours où je cours. Sauf qu'en termes d'entraînement, le meilleur moyen de ne pas progresser est de ne pas récupérer. Plus le kilométrage hebdomadaire augmente, plus je devrais dormir.
En partant du constat qu'il m'est difficile de réaliser les séances d'entraînement de "semaine" en deux jours, je pourrais aussi les répartir sur trois ou quatre jours, ramenant ainsi la contrainte quotidienne à un niveau habituel. Sauf qu'en termes d'entraînement, pas de repos = gros bobo.
Et là, je ne parle que de comment faire rentrer dans mon agenda actuel les temps de course. Parce qu'en théorie, vous l'avez compris, je devrais aussi intégrer plus de temps de récupération.
Bref, ça va coincer.
Et comme ce n'est pas assez de contraintes, je me suis, pour cette année, donné un deuxième objectif qui est de significativement améliorer mon chrono marathon (en partant d'aussi loin que moi, c'est plus facile que pour ceux qui ont déjà de bons chronos de référence :-)).
Comme l'année ne fait que 12 mois, pas question de remettre l'entraînement spécifique à cet objectif à après le Marathon des Sables ; j'ai donc fait le choix de m'y atteler en même temps que je prépare le Marathon des Sables.
Concrètement, cela signifie que je suis censé travailler ma vitesse une à deux fois par semaine. Or, si je savais courir vite et longtemps, je ne serais pas en train d'écrire ce blog, je serais en train de gagner des courses ; autrement dit, une ou deux fois par semaine je vais devoir courir vite (enfin, à ma mesure) mais pas longtemps. Ce qui rallonge d'autant les séances hebdomadaires restantes pour être au rendez vous du kilométrage Marathon des Sables.
Ce n'est plus la quadrature du cercle mais la cubitude de la sphère !
A suivre ...