Détox
Après deux réveillons de Noël, un repas de famille, un réveillon de nouvel an et, bien que l'Epiphanie ne soir que mardi, une (ou deux) galette(s) (merci Roch) généreusement arrosée(s) de champagne (merci Roch, merci Laurent, et pour les autres bouteilles je ne sais plus qui remercier) pour le goûter samedi avant de finir, pour le diner, les 200 grammes de foie gras (merci Sébastien) qui accompagnaient des montagnes de crêpes (c'est quand la chandeleur ?), journée détox (par le running) aujourd'hui.
Comme à chaque fois que le calendrier nous offre un pont, j'ai réalisé la ballade qui emprunte l'ensemble des ponts de Paris (aller-retour cette fois ci).
Détox culturelle pour commencer. Quand tu cours pour éliminer foie gras et champagne avec tes chaussures à 125 Eur, ta montre GPS à 250 Eur, tes vêtements techniques à 150 Eur l'ensemble, et ton IPod et qu'il te faut slalomer entre les SDF dormant sur les bouches de ventilation du métro, tu ne peux t'empêcher de penser que tu as raté quelque chose à Noël, malgré un passage à la messe le jour dit, pour toi, en matière d'enseignement à tes enfants, pour les autres.
Détox calorique pour continuer. Quand tu pars courir avant l'aube pour éliminer les excès alimentaires des deux semaines précédentes, tu ne prends pas de petit déjeuner (un expresso, deux carrés de chocolat), tu ne te préoccupes guère d'emporter de ravitaillement (un berlingot de crème de marrons) et, content de courir léger, tu ne t'encombres pas d'eau. Mais comment savoir combien de temps courir pour éliminer tous ces excès cumulés ? J'ai mis au point, bien malgré moi, une méthode infaillible : tu cours jusqu'à ressentir un très gros coup de bambou pas étranger au fait qu'un berlingot de crème de marrons, c'est un peu juste en matière d'hydratation pour 3 heures de course. Ensuite tu vas quémander un verre d'eau chez un cafetier qui, bien que parisien et auvergnat, te sert fort obligeamment, ce qui te permettra, grâce à son eau au chlore à 10 degrés de ressentir l'effet tord boyaux tant vanté par les producteurs de gnole, et, après trente minutes de course complémentaire, de te délester de cette sensation en même temps que du contenu de ton estomac. Bref, une purge.
Détox running enfin. Alors que tu étais parti pour courir deux bonnes heures, mais sans plan précis, agréablement surpris par la météo clémente et, une fois le soleil levé, la lumière ambiante, tu décides d'allonger un peu ta ballade en allant voir s'il n'y a pas des ponts à Issy les Moulineaux, Boulogne Billancourt, etc, etc. Et puis tu te rends compte qu'avec un petit effort complémentaire tu pourrais boucler un marathon pour ce premier week end de l'année, donc tu te mets à faire des détours pour allonger la distance, tant et si bien que tu te perds aux alentours de l'Ile Séguin et que, le temps de retrouver le droit chemin, tu t'aperçois que ce n'est plus un marathon mais un (petit) ultra marathon que tu vas finir par courir. Et là, à moins de deux kilomètres de la distance marathon, l'overdose, la purge. Plié en deux au dessus de la Seine tu nourris les poissons et du ressentiment contre ton impréparation (inconscience ?). Quelques SMS d'appel au secours plus tard, tu reprends ton chemin pour deux kilomètres en trottinant (ben oui, ça ne ressemble à rien un footing de 40 km, alors que 42.195 km ...) avant d'être récupéré en voiture à encore cinq kilomètres de la maison (merci Isabelle). Leçon retenue : la course à pied, cela a beau être simple, ce n'est pas toujours facile. Pour éviter l'overdose, je ne courrai pas demain, et je ne courrai pas de marathon la semaine prochaine :-)
J'ai bien mérité un petit cigare (merci Polo) après cette mésaventure !
Et vous, qu'avez vous fait de ce pont, qui est un des trois seuls que le calendrier nous offrira en 2015 (http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/2015-une-mauvaise-annee-pour-faire-le-pont_1637074.html) ? Il est encore temps d'attaquer le bouillon et la tisane (ou le footing, mais emmenez de l'eau).
Bonne reprise à tous.
A suivre ...