Marathon des Sables, J-28

Publié le par Grégoire CHEVIGNARD

Home sweet home
Home sweet home

Aujourd'hui, samedi, journée familiale donc avec femme, trois enfants et chien.

Conjuguer entraînement et vie familiale en semaine n'est pas trop malaisé pourvu qu'on ait la chance d'avoir une épouse qui dort plus que soi-même (course du matin ne perturbe pas celle que Morphée étreint), un lieu de travail éloigné mais pas trop (environ 10 km) et une douche au bureau. Tiercé gagnant en ce qui me concerne, donc les jours ouvrés, je peux en théorie engranger jusqu'à 100 km dans la semaine, sans que cela ne pose de véritable problème organisationnel ou familial (autre que la fatigue engendrée).

Le week-end en revanche, c'est là que la pratique de la course d'endurance devient véritablement une affaire de famille et non plus juste un loisir personnel.

Ce matin virée à Décathlon pour récupérer T Shirts floqués au nom d'un des produits de mon sponsor Marathon des Sables (les T Shirt officiels Marathon des Sables arriveront la semaine prochaine) afin de pouvoir en arborer un au Semi Marathon de Paris.

Par chance, cette virée a pu être convertie en tâche familiale parce qu'il fallait aussi acheter une paire de chaussures de sport à Hermine, 6 ans. Arrivée à l'ouverture à Décathlon, sélection de tous les modèles de baskets roses en taille 29 et essayage dans les couloirs, à coup de sprints effrénés, dans les allées du magasin. Après avoir déterminé laquelle des paires court le plus vite, nouvel essayage, avec les mêmes chaussures avec deux allers retour dans les allées, et non pas un seul, pour déterminer quelle paire permet de courir le plus loin. Heureusement, c'était la même paire, qui permet donc de courir vite et loin, et nous avons pu repartir après 30 minutes ce qui a limité l'escapade running à 1h30 avec les temps de trajet.

A l'arrivée, obligation d'essayer les nouvelles basket donc tenue rose pour l'une, bleue pour papa et départ en petites foulées pour ce qui s'avèrera un ultra trail avec toutes les composantes de ce type d'épreuve : alternance course et marche, vitesse endurance fondamentale qui permet de deviser tout en courant, arrêt hydratation (heureusement nous avions emmené une bouteille que nous avons pu remplir à la fontaine), arrêt ravitaillement (à la boulangerie), pause au sommet de l'ascension (les douze marches du jardin public), discussion avec les spectateurs admiratifs (dont un camarade de classe), le tout sur une distance de 2 km, parcourue en trois quarts d'heure.

Déjeuner sur le pouce puis voiturage de Célestin à son cours de golf qui dure une heure et demie, ce qui laisse le temps de courir un peu au milieu des visiteurs de la foire nationale au jambon garés comme des cochons.

A peine rentré et douché, départ sur les chapeaux de roue pour retrouver Patwick qui, blessé (bon rétablissement !) me cède son dossard Semi Marathon de Paris (SAS préférentiel, juste derrière les élites ; ce n'est pas avec mes performances que j'aurais obtenu un tel dossard) avant de pouvoir retrouver Sosthène qui sort de sa répétition de chorale, à moins que cela n'ait été son cours de judo. Une heure trente chrono

Bref, aujourd'hui, près de 5h30 consacrées d'une manière ou d'une autre au running pour une pratique effective de 1h30. Et je n'ai vu Isabelle que 15 min au petit déjeuner et 30 min au déjeuner.

Je crois que les véritables héros de l'endurance, ce ne sont pas les coureurs mais leurs conjoints et proche qui doivent composer avec un absent, soit parce qu'il court, soit parce qu'il gère sa logistique associée à la course (achats, récupération de dossards, blogging), soit par ce que bien que présent physiquement, il est trop fatigué pour s'impliquer dans le quotidien.

Et là je parle du meilleur des cas, du cas du coureur qui ne partage pas avec tous ses proches ses moindres séances d'entraînement (il y a Facebook pour ça ;-)), ses moindres pépins physiques, ses doutes, ses inquiétudes, etc, etc.

En fait en plus (ou même à la place) de la médaille finisher du Marathon des Sables, il faudrait prévoir toute une collection de médailles supporter Marathon des Sables, médailles supporter dédiées aux entourages et beaucoup plus grosses que les médailles finisher.

Nous avons toujours un mot pour les bénévoles qui gèrent la logistique sur les courses ; n'oublions pas que les bénévoles les plus impliqués ne seront pas dans le désert mais bien à la maison. N'oublions pas de les remercier encore un peu plus que nous le faisons.

Et oui, je suis opportuniste, je publie ce post le week end de la journée de la femme ;-)

A suivre ...

Publié dans Marathon Des Sables

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M
Et ben me voilà battue haut la main pour la démagogie domestique !
Répondre
4
C'est reparti pour 364 jours de l'homme. Ouf !