SAV 1

Publié le par Grégoire CHEVIGNARD

Si ce n'est pas mesuré, cela ne compte pas
Si ce n'est pas mesuré, cela ne compte pas

Pour paraphraser et détourner V. Hugo, "l'actualité a parfois du génie.".

Aujourd'hui, Les Echos, à l'occasion de la publication annuelle d'une étude recensant les entreprises qui ont la meilleure relation client, titrent "Le mépris du client, ça suffit" dans une chronique relatant le fait que 98% des français en relation avec un service client ont estimé avoir attendu trop longtemps, 96% disent avoir du reformuler leur problématique plusieurs fois et 94% disent ne pas avoir, in fine, obtenu de réponse satisfaisante.

Aujourd'hui, je me suis enfin décidé à envoyer ma montre GPS Suunto en garantie ; tout fonctionne parfaitement, sauf le bouton start/stop, ce qui est un peu ennuyeux pour un outil dont la fonction première est d'être un chronomètre.

Par miracle, j'avais conservé boîte d'origine et facture, c'est donc confiant que je m'attelle à la démarche que je pressens simple ; Suunto c'est nordique et les nordiques ont la réputation d'être fiables.

Première déconvenue, s'il y a bien une rubrique garantie sur le site du fabricant (en français) (suunto.com/assistance), elle renvoie, sans lien actif, vers la rubrique du site en anglais (suunto.com/warranty). Et la rubrique suunto.com/warranty, détectant qu'on est français, nous renvoie sur la page suunto.com/assistance. Le mouvement perpétuel 2.0 donc.

Dans la mesure où des numéros de téléphone, par pays, sont indiqués, je m'empare de mon combiné.

Deuxième déconvenue. Toutes les lignes du support après vente sont fermées pour cause de séminaire de formation. Mais, et je reprends espoir, un conseiller anglophone se tient à notre disposition si nous le souhaitons. Un cliquetis sur la touche 1 plus tard, je me retrouve en relation avec un répondeur vocal qui m'informe, en anglais, que toutes les lignes du support après vente sont fermées pour cause de séminaire de formation. Mais, ... je n'écoute pas la suite du message.

Dans la mesure où les deux messages téléphoniques m'ont aussi informé que je pouvais adresser ma demande par email, je m'exécute, en prenant la précaution, va savoir pourquoi, de la rédiger en anglais et en français.

Troisième déconvenue. Je reçois bien un mail automatique en réponse (uniquement en anglais) qui m'informe que ma demande a bien été enregistrée dans la file des demandes en instance de traitement. Mais ce mail me précise que si le délai de réponse objectif est de 3 jours, en ce moment, eu égard au nombre de demandes, il est de plusieurs (c'est à dire de deux, trois, quatre ... ou plus) semaines.

Me voici donc à devoir courir sans enregistrer kilométrage ou vitesse, ce qui, fondamentalement, ne pose aucun problème. Après tout, je ne cours guère que pour le plaisir et mes "chronos" et autres informations communiquées par ma montre (acquise uniquement pour l'autonomie de batterie, 50 heures, ce qui est utile en trail long) ne présentent aucun intérêt, d'autant que j'ai toujours dit ne pas m'en préoccuper.

Selfie dans Zatopek Magazine

Selfie dans Zatopek Magazine

Sauf que malgré tout, finalement, j'aime bien savoir quelle distance j'ai parcouru. Et à quelle vitesse. Et quel a été mon kilomètre le plus rapide. Et si cette vitesse était liée, ou non, au fait que le parcours était en descente. Et si j'ai réussi à améliorer ma vitesse moyenne à rythme cardiaque constant. Et si ...

Bref, une fois qu'on a goûté au quantified self, même si on ne sait pas à quoi ça sert, difficile de s'en passer.

A tel point, qu'il ne faudrait pas que le délai de prise en charge Suunto approche trop la fin de la période des soldes. J'ai déjà repéré une montre Garmin qui permet de s'affranchir du port de la ceinture cardio pour mesurer le rythme cardiaque et qui, au moins jusqu'à la distance marathon, ferait bien mon affaire. D'ici à ce que Suunto s'endorme et qu'il y ait une deuxième démarque ...

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