De 0 à 100 en neuf mois ...
Récupération terminée, en route pour l'Ultra trail de Côte d'Or, dernier week-end de Mai.
Je n'ai jamais couru plus d'un marathon, le parcours fait 105 km.
Je n'ai jamais couru plus de 15 minutes en montée, il y a 3600 mètres de dénivelé positif.
Je n'ai jamais couru de nuit, le départ est à 3h du matin.
Je n'ai que 4 semaines d'entraînement pour me préparer, les deux dernières semaines avant la course devant être consacrées au repos.
Après avoir beaucoup râlé contre les plans d'entraînement au marathon, je vais avoir la responsabilité de déterminer moi-même mon plan d'entraînement ultra-trail : en effet, il n'y en a aucun qui se propose d'emmener un néophyte au bout d'un ultra en quatre semaines.
La détermination de l'objectif est aisée : terminer dans les temps (limite maxi, 19 heures).
Comme il ne s'agit tout de même pas de se faire éliminer à un check point intermédiaire pour dépassement de barrière horaire, je viserai un temps de 16h, chrono qui a été le temps médian de l'épreuve l'an dernier.
Première certitude, je ne deviendrai pas un montagnard en quatre semaines, les portions de parcours en dénivelé seront donc mon talon d'Achille. J'en tire deux conséquences :
Monter / descendre des paquets d'escalier en trottinant pendant quatre semaines pour faire travailler les muscles spécifiques.
Ne pas courir dans les montées pendant l'épreuve.
Deuxième certitude, je ne sais courir qu'une quarantaine de kilomètres à mon rythme "endurance". J'en déduis deux possibles stratégies de course, pas nécessairement exclusives l'une de l'autre.
Alterner, dès le début course et marche à pied, même sur le plat (en conservant mon rythme "endurance") afin de retarder le moment où il faudra commencer à entrer dans le "dur".
Apprendre (mais est ce possible en quatre semaines ?) à courir à un rythme beaucoup plus lent.
Troisième certitude : comme je n'ai aucune idée de ce que peut représenter ce type d'épreuve, le mental risque d'être mon deuxième talon d'Achille pendant l'épreuve. Deux pistes de réflexion pour tenter de gérer cette dimension :
Tenter de "démystifier" la distance en la parcourant au moins une fois, pendant un long week end (35 km par jour pendant trois jours).
Tenter de trouver et tester des astuces ou procédures intellectuelles qui pourraient contribuer à "ignorer" la tentation d'abandonner pendant une épreuve qui n'est, finalement, qu'un exercice vain.
Je me réjouis d'avance des recherches que je vais entreprendre sur ce dernier point : la moisson de sujets d'étonnement, moquerie et franche rigolade devrait être bonne.
A suivre ...