Le Marathon sans entraînement

Publié le par Grégoire CHEVIGNARD

Ce post est largement et librement inspiré d’un article publié en 2012 sur le site de la BBC à la veille du Marathon de Londres.

Comme l’histoire repasse les plats (le Marathon de Londres a lieu ce week end) et que cet article entre en résonnance avec :

- mes premières interrogations en début de préparation au Marathon (faut-il vraiment s’entraîner ? En effet : a. 20% des inscrits ne prennent pas le départ, ce qui, je suppose, signifie qu’ils se sont blessés à l’entraînement ; b. 96% des coureurs qui prennent le départ parviennent à bon port ?)

- la pratique de WTF (à peu de choses près) ;

je m’en suis largement et librement inspiré.

Ci-après le lien pour les angluistes (linguistes anglophones) : http://www.bbc.com/news/magazine-17456672

Qui dit Marathon, dit longue préparation au Marathon comme ce blog en est le témoignage puisqu’il nous a fallu un long cheminement de 6 mois pour parvenir enfin à nos fins (la ligne d’arrivée). On ne sait plus si l’épreuve est la course elle-même ou la préparation à la course.

Et pourtant, les exemples de coureurs ayant bouclé un marathon sans entraînement existent.

Ainsi, les deux chanteurs jumeaux irlandais John et Edward Grimes affirment avoir couru le Marathon de Los Angeles sur un coup de tête, à la descente d’un avion, sans entraînement.

Une telle « performance » va à l’encontre des recommandations de la faculté de médecine et de la communauté des coureurs qui, chacun à leur manière, rappellent que boucler un marathon n’est pas anodin d’un point de vue physique ; en 30 ans, dix coureurs ont trouvé la mort lors du Marathon de Londres.

Le cordonnier le plus mal chaussé est David Beford, l’organisateur actuel du Marathon de Londres. En 1981 il aurait décidé, au petit matin, dans une boîte de nuit, en réponse à la provocation d’un de ses compagnons de fête, de participer au Marathon de Londres qui se courait le jour même. Après un bref arrêt chez lui pour se changer et ingurgiter un plat au Curry, il parcouru toute la distance. Il existerait même une video de l’époque le montrant régurgitant le Curry à mi-parcours.

Andrew Gertig (http://www.andrewgertig.com/2011/01 ) -qui n’avait jamais couru plus de trois kilomètres- s’est inscrit au Marathon de San Francisco de 2003 (et acheté une paire de chaussures) la veille de l’épreuve, épreuve qu’il bouclera en 4h28.

Le comédien Eddie Izzard, quant à lui, n’a suivi qu’une préparation de cinq semaines avant de courir 43 marathons en 51 jours.

Bon, tout le monde n’y parvient pas du premier coup.

La « célébrité » de téléréalité Jade Goody qui a tenté de courir, sans entraînement, le Marathon de Londres en 2006 n’a pas fini la course et s’est retrouvé à l’hôpital.

L’américain Sean Ogle, lui, n’avait pas l’intention de courir de Marathon sans entraînement. Malheureusement, après trois semaines de préparation, des impératifs professionnels et une blessure au tibia l’empêchèrent de courir jusqu’à la veille, ou presque, de l’épreuve. Ayant déboursé 100 dollars pour s’inscrire, il ne souhaitait pas abandonner avant même d’avoir pris le départ. Il prit donc la résolution de marcher du début à la fin. Cette résolution disparu dès le départ : son ego lui interdit de se retrouver derrière le groupe d’une dizaine de femmes âgées de 50 à 60 ans qui avaient pris le départ en même temps que lui. Il décida donc de trottiner les premiers kilomètres, kilomètres qui se transformèrent en dizaines de kilomètres pour le mener à bon port. Il mettra une semaine à se débarrasser de ses courbatures.

Bref, qu’en penser ?

La première remarque est, peut-être, que finir un marathon n’est pas tout à fait la même chose que courir un marathon. Ainsi, à Paris, le temps limite était de 5h40 pour parcourir la distance, soit 8 min au kilomètre (soit 7.5 km/h) ; ce n’est pas à la portée d’un marcheur lambda … mais presque. Quelqu’un qui alternerait footing et marche bouclerait probablement la distance.

La deuxième remarque est que la capacité à boucler la distance sans entraînement spécifique doit dépendre, aussi, de la condition physique initiale. Quelqu’un qui n’a jamais couru mais parcourt 150 km de vélo par semaine a probablement plus de chance de parvenir au bout de l’épreuve que quelqu’un qui n’a jamais fait de vélo et pèse 150 kg.

La troisième remarque, sous forme de question, est : que peut-il bien passer par la tête de quelqu’un qui court sans s’être préparé ? Pour le savoir, un témoignage parisien récent : comment un gars qui ne s’était pas préparé au Marathon de Paris a fait presque aussi bien que nous en temres de chronomètre !

A suivre …

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D
Incroyable, il ne s'entraîne pas et il fait le même temps que moi !
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R
Presque pareil !