Marathon des sables, J-15
Aujourd'hui, longue matinée SNCF en direction des Alpes et bonne après-midi ski pour fêter tout à la fois l'arrivée du printemps, l'éclipse solaire et le début de cette période si particulière qui précède chaque course, la période où on fait du jus.
Faire du jus, c'est une expression que je n'ai jamais comprise.
Faire de l'huile, je comprends. Qu'on fasse de l'huile, à la veille d'une grande course, je le comprends et ce d'autant plus que comme on diminue drastiquement l'entraînement, on a un peu plus de temps pour psychoter et donc s'inquiéter de tout et de rien.
Faire de l'essence, ce n'est pas très français comme expression et cela n'a rien à voir dans le contexte, mais je comprends.
Boire un jus, je comprends. C'est un excellent moyen, cette dose additionnelle de caféine, d’accroître la production d'huile sus mentionnée.
Mais faire du jus ? Même chez "Le Paradis du Fruit", ils n'ont pas su m'expliquer. En désespoir de cause, je suis, discrètement car je post depuis l'ordinateur familial, aller voir sur youpomme (https://www.youtube.com/watch?v=2HqFH4Gr8pk), mais rien non plus sur cette pratique dont le sens échappe à toute explication lexicale ou étymologique.
Le challenge est donc, pendant les deux semaines qui précèdent l'épreuve, de diminuer drastiquement l'entraînement, sans devenir dingue, afin d'arriver dans un état de condition et fraîcheur physique optimal, ni épuisé par l'entraînement, ni trop mou à cause de l'inactivité.
C'est à dire aussi, donc, sans avoir couru, une dernière fois, pour se rassurer, trois ou quatre heures avec sac au dos pour s'assurer qu'on sait bien faire. De toute façon, à deux semaines de l'échéance, les jeux sont faits : rien de ce qu'on pourra faire de plus à l'entraînement est de nature à améliorer la performance.
Vous avez déjà fréquenté un fumeur qui vient d'arrêter ? Et bien un coureur blessé ou en période de "jus", c'est à peu près aussi aimable... Le manque ...
En illustration, j'ai posté une photo des trois jus qui m'auront accompagnés pendant toute ma préparation MDS.
Le vert, PhytoLife, contribue à abaisser l'acidité du sang et du corps, acidité qui est un des facteurs explicatifs de nombre de maladies.
L'orange, E9, est à base d'arginine et est une boisson énergisante naturelle qui permet de rester actif malgré le fatigue cumulée de l'entraînement.
Le rouge, Mistify, est un oxydant puissant, un concentré de baies dont l'apport, pour 30ml, est l'équivalent de 3,5 kg de baies.
Avec tout ça, je vais avoir une circulation optimale.
A suivre ...