Marathon des Sables, J-7

Publié le par Grégoire CHEVIGNARD

Le test du balcon pour le Sahara (bravo @Djodei)
Le test du balcon pour le Sahara (bravo @Djodei)

Quand tu as bien expliqué à ta famille que cette semaine serait cool sans running, ou presque, car tu fais du jus, tu es un peu embêté, quand te prend l'envie de faire une sortie longue, pour l'annoncer à ta femme, tes enfants, ta belle famille qui loge chez toi pendant une semaine.

Qu'à cela ne tienne, lever discret à 4h30 et départ, sur la pointe des pieds, pour une sortie de 35 km sous un crachin que je suis absolument certain de ne pas retrouver la semaine prochaine à Ouarzazate. Retour au moment où tout le monde se lève et pense qu'il ne fait pas un temps à mettre un chien (qui ne veut pas, lui non plus, sortir) ou un humain dehors. Pain et croissants sous le bras forment le parfait alibi pour cette sortie longue qui n'a donc pas existé.

Au retour de cette sortie, m'est venue à l'esprit l'idée que la distance était une distance proche des premières étapes MDS et qu'elle serait ma dernière occasion de tester, grandeur nature, mon "protocole" de récupération.

Aux croissants et pain frais près, j'ai calqué mon alimentation, au grand dam de ma belle mère qui avait, comme souvent, oeuvré en cuisine, sur celle du MDS avec lyophilisés et boissons de récupération, y compris vin rouge (mais pas celui en sachet, un vrai).

J'ai à peu près réussi à caler mon rythme sur celui d'une journée MDS, c'est à dire avec quasi sieste en milieu d'après midi, soin des ampoules aux pieds et envoi d'un email (enfin, rédaction d'un mini post que voici).

Dans mon esprit, le test devait devait se conclure par une nuit passée dans mon sac de couchage (reçu une semaine plus tôt), dans une situation d'inconfort certaine (canapé ou tapis ?) mais sans aller jusqu'au test réalisé par @Djodei qui a dormi, dehors, par température négative, sur son balcon pour tester son sac de couchage fraîchement reçu.

Et est arrivé le moment où je me suis vu expliquer à mes beaux parents que j'allais dormir par terre, sur un tapis, plutôt qu'avec leur fille unique. Après leur avoir expliqué que je préferrais manger un hachis parmentier lyophilisé. Après leur avoir expliqué que je ne partagerais pas l'apéro avec eux. Après leur avoir expliqué que Marathon des Sables cela ne voulait pas dire 42 km ("une distance dangereuse pour la santé") mais 250 km. Après leur avoir expliqué que non, je n'appellerai pas leur fille unique tous les soirs pour donner des nouvelles. Après leur avoir expliqué que oui, un slip pour la semaine, cela suffisait.

Finalement, j'ai dormi dans mon lit, je verrai après leur départ pour le sac de couchage ...

En revanche, j'ai tenu bon sur le rythme MDS : à 21h j'étais couché et endormi ; il n'y a pas à dire, 35km à pied, ça use, ça use ...

A suivre ...

Publié dans Marathon Des Sables

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