Marathon des Sables, J-24
Je vous ai conté dans mon post sur l'importance du soutien des proches dans la préparation du Marathon des Sables qu'un des éléments facilitateurs de mon entraînement est que mon bureau est à une dizaine de kilomètres de mon domicile et que ce bureau est doté d'une douche.
Aujourd'hui, séance d'entraînement classique avec un aller bureau avec sac à dos lesté de mon ordinateur, son alimentation, d'un change, d'une serviette de bain et de deux dossiers (6,5 kg, c'est fait exprès) puis douche puis réunion puis retour maison avec sac à dos en petites foulées.
Enfin, c'était le plan ; plan mis à mal par la découverte de l'organisation d'une coupure d'eau par nos amis de Veolia, coupure qui a débuté 15 min avant mon arrivée au bureau et s'est achevée 15 min avant mon départ. Option nettoyage à sec plutôt que douche donc, ce qui a ravi mes collègues qui, eux, ne préparent pas le Marathon des Sables ou tout autre épreuve impliquant de cohabiter avec des gens suant, ne changeant pas de vêtements et ne se lavant pas pendant une semaine.
Mes émanations corporelles étant devenu un sujet plus d'actualité que l'objet initial de la réunion, s'est donc tenue une table ronde sur les options "hygiène" pour les concurrents Marathon des Sables.
Je m'attendais à ce que la ligne de partage des avis soit sexuée, un peu comme sur les discussions Facebook avec, d'un côté, les femmes au cheveux longs qui s'interrogent sur le nombre de dosettes de shampoing à emmener et les hommes qui se demandent si un slip et une aire de chaussettes, cela ne suffirait pas pour une semaine (l'option Roots de Michel), plutôt que deux (je m'étonne de n'avoir rien lu sur l'option zéro slip mais je ne sais pas si la communauté écossaise est importante sur le MDS).
En fait la ligne de partage était plutôt entre les parents qui ont eu des enfants scouts (départ en camp avec dix slips propres dans le sac, retour avec neuf slips propres ... mais uniquement parce qu'ils ont été obligés de se changer le dernier jour) et ceux qui n'ont pas eu d'enfants scouts.
Pour ma part, avec neuf années de scoutisme, une année de service militaire passé à crapahuter dans le Force d'Action Rapide et un fils scout pendant trois ans, je m'inscris -sans même trop avoir à y réfléchir- dans la tendance minimaliste en matière d'hygiène sur le MDS. Entre un tube de dentifrice et un tube de lait concentré sucré, mon choix est vite fait. Entre un savon et 500 calories sous forme de poudre protéinée de type SLM Smart, aussi.
Bref, je serai large en nourriture, et court en fringues et trousse de toilette (de toute façon, une trousse de toilette dans l'avion, ça ne passe jamais au contrôle sécurité).
J'espère, pour eux, que ceux avec qui je partagerai ma tente n'auront pas choisi l'option inverse ; leurs boules Quiès risquent de leur servir à masquer les odeurs plutôt que les bruits de la nuit.
A suivre ...